Beaucoup d'entre vous s'interrogent sur les droits des proches des victimes directes en cas d'accident de la circulation, d'agression, d'erreur médicale. Les conjoints, concubins, les parents, les enfants, d'autres proches parfois, ont en effet droit à une...
Comment se calcule le préjudice professionnel ?
1 – SUR LA BASE DES REVENUS ANTERIEURS
Pour assurer la réparation du préjudice de la perte de gains professionnels futurs, on attribue généralement à la victime un capital. Ce capital est calculé sur la base de son revenu annuel antérieur correspondant en principe à la moyenne de ses revenus au cours des trois années précédant l’accident, puis on calcule la perte annuelle et on applique ensuite le coefficient de capitalisation paru à la Gazette du Palais. Le revenu de référence est le revenu net annuel imposable avant l’accident, net de cotisations sociales mais sans déduction de l’impôt sur le revenu.
Pour les travailleurs non-salariés (commerçants, artisans, professions libérales, entrepreneurs), il faut tenir compte non seulement de la perte d’exploitation mais également des charges fixes qui continuent à courir et sont supportées sans activité correspondante. La société a droit elle aussi à la réparation du préjudice subi au titre de la perte d’exploitation.
2 – DEDUCTION FAITE DES REVENUS POSTERIEURS AU FAIT DOMMAGEABLE
Si la victime conserve de bonnes perspectives de retour à un emploi de base, il convient d’évaluer la perte de gains professionnels futurs sur la base de l’intégralité salaire net perçu avant l’accident, en déduisant le montant du SMIC net. Mais, dès lors que la situation d’inactivité totale de la victime et l’absence de perspective de retour à l’emploi résultent de l’accident, il convient donc d’évaluer la perte de gains professionnels futurs sur la base de l’intégralité salaire net perçu avant l’accident, sans en déduire le montant du SMIC net.
Vous gagniez avant l’accident 1500 € net par mois. A la suite de l’accident, vous ne percevez plus des revenus (rente invalidité, etc.) que de 800 € par mois. Votre perte mensuelle est donc de 700 € (1500 – 800). Sur l’année, vous perdez donc 8 400 euros (700 x 12). Cette somme de 8 400 doit être capitalisée en fonction de votre âge, c’est-à-dire multipliée par un indice qui varie en fonction de votre âge et qui peut être de 10, 15, 20 ou plus.
Si vous avez 45 ans, l’indice est dans certains cas de 27.876. Nous demanderons donc au moins 8 400 euros x 27.976, soit un capital de 234 998 euros.
Le calcul du préjudice professionnel peut être complété par le calcul de la perte d’une chance de faire une carrière avantageuse, par exemple lorsque la victime était déjà engagée dans des études prometteuses. La réparation d’une perte de chance doit être mesurée à la chance perdue et ne peut être égale à l’avantage qu’aurait procuré cette chance si elle s’était réalisée.
Nous vous rappelons
L’indemnisation des proches des victimes
L’Express : associations de victimes du coronavirus : gare aux mirages !
Article d’Agnès Laurent portant sur les limites des associations de défense des victimes du coronavirus. Leurs actions ne cherchent pour l’instant pas à obtenir réparation des préjudices liés au covid-19, pousuivent souvent d’autres objectifs, et cite largement Me Nakache, proposant l’indemnisation des victimes via l’ONIAM.
Sud Radio : le débat : faudra-t-il des procès après l’épidémie de covid 19 ?
Les procès de l’après-épidémie de covid 19 ? Procès pénaux contre l’exécutif, indemnisation des victimes du covid, rôle de la justice dans la société… débat sur Sud-Radio avec Geneviève Goetzinger, et Emmanuel Jaffelin.
Pandémie du Covid-19 : des coupables, sans doute… mais des responsables sûrement !
Au-delà de la responsabilité des membres de l’exécutif, se pose d’ores-et-déjà la question de l’indemnisation des victimes du Coronavirus (covid-19). Nous examinons ici comment celle-ci pourrait intervenir. Il appartient aux pouvoirs publics de mettre en place rapidement les mécanismes nécessaires.
Confinement Covid19
Le cabinet d’avocats Pascal Nakache sera fermé pendant toute la période de confinement liée à l’épidémie de coronavirus (Covid-19). Aucun rendez-vous physique ne pourra être assuré, mais vous pouvez toutefois nous joindre par téléphone ou par email.
Un commerce peut être tenu de réparer les conséquences de la chute de l’un de ses clients.
Selon l'article L 421-3 du code de la consommation, créé par l'ordonnance numéro 2016-301 du 14 mars 2016, les produits et services doivent présenter, dans des conditions normales d'utilisation ou dans d'autres conditions raisonnablement prévisibles par le...
L’ONIAM doit indemniser tous les préjudices sans déduire la PCH non demandée
En cas d’aléa thérapeutique, l’ONIAM doit indemniser tous les préjudices, dont le préjudice professionnel et l’assistance par tierce personne, sans pouvoir demander que soit déduite la prestation de compensation du handicap (PCH), si elle n’a pas été demandée par la victime à la MDPH.
Accessibilité et transport : la SNCF condamnée
Kevin Fermine contre la SNCF : La SNCF condamnée ! Par un arrêt du 27 juin 2019, la cour d'appel de Toulouse a déclaré la SNCF Mobilités responsable lors de l'exécution du contrat de transport d'une atteinte à la dignité de Monsieur Kévin Fermine et a condamné...